Article du monde publié le 11 août 2022
« L’heure est grave » à la centrale nucléaire de Zaporijia
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a réclamé, jeudi 11 août, devant l’Organisation des nations unies (ONU), l’accès à la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine.
« L’heure est grave et l’AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijia aussi vite que possible », a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d’urgence du Conseil de sécurité. « Le temps presse », a-t-il insisté, alors que l’AIEA tente, depuis des semaines, d’envoyer une mission pour inspecter la centrale.
Le site de la centrale de Zaporijia, la plus grande d’Europe, sous contrôle russe depuis début mars, a de nouveau été bombardé jeudi. Une frappe près d’un réacteur nucléaire, en fin de journée, a endommagé plusieurs capteurs de radiation, selon l’opérateur ukrainien Energoatom.
« La situation s’aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés », écrit Energoatom. Les frappes ont « endommagé la station de pompage des eaux usées. Une fumée importante se dégage à proximité », poursuit la société d’Etat ukrainienne.
Plus tôt, Energoatom et Vladimir M. Rogov, un responsable prorusse membre de l’administration installée par Moscou dans cette région occupée du sud de l’Ukraine, avaient évoqué cinq frappes près d’un dépôt de substances radioactives, chacun rejetant la faute sur le gouvernement ennemi.
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